Les Bases de l'APPAREIL

  De nos jours les appareils photo offrent de plus en plus de "possibilités" au photographe : retardateur, mesure TTL, synchro-flash, ouverture au 2° rideau, affichage numérique, automatismes divers, etc. Mais bien souvent ces fonctions se révèlent n'être utiles qu'au vendeur pour pouvoir pousser une vente, car le photographe ne connait plus les fonctions de base de l'appareil et ne peut donc en tirer pleinement profit.

  Sur l'appareil, il y a trois choses a connaitre "par cœur" :

     - La bague d'ouverture,
     - la bague de vitesse,
     - la bague de sensibilité.

  Après il ne reste plus qu'à mettre ces 3 données en concordance pour pouvoir se sortir de presque toutes les situations.
  
  Mais tout d'abord : qu'est-ce qu'une pellicule photo?

  Une pellicule photo peut être comparée à une éponge à lumière. Tout comme une éponge peut absorber une quantité X d'eau, notre pellicule est prévue pour absorber une quantité X de lumière: à X-1 elle n'est pas "bien pleine"(sous exposition), à X+l
elle est trop pleine ( sur exposition ). Cette quantité X de lumière est la quantité que je dois laisser entrer dans mon appareil, et pour cela je peux jouer sur trois variables :

     - la sensibilité,
     - l'ouverture ( ou diaphragme),
     - la vitesse.

  LA BAGUE DE DIAPHRAGME "CLASSIQUE" est numérotée de la façon suivante :

f/1.8      f/2.8      f/4      f/5.6      f/8      f/11      f/16      f/22

  S'il n'est pas indispensable de savoir à quoi correspondent ces valeurs, il faut savoir que, dans cet exemple, chaque graduation correspond à une ouverture double de sa suivante. A f/8 je laisse entrer 2 fois plus de lumière qu'à f/1l, et 2 fois moins qu'à f/5.6.
  
  LA BAGUE DE VITESSE "CLASSIQUE" est numérotée de la façon suivante :

1000   500   250   125   60   30   15   8   4   2   1   2   4

  Si on ne tient pas compte des chiffres en gras les valeurs données dans l'exemple sont des fractions de secondes, chacune étant de valeur double à sa voisine. 125 se lit 1/125ème de seconde, 250 se lit 1/250s, 60 se lit 1/60s. Je m'aperçois donc qu'à "125" je laisse entrer 2 fois plus de lumière qu'à "250" et 2 fois moins qu'à "60".

  Maintenant  je  pense  que  vous  voyez  où  je  veux  en  venir :

  Si votre appareil demande, pour 125 ASA, de photographier à f/8 1/125s une "petite erreur" d'une graduation aurait des conséquences dramatiques : 2 fois trop ou trop peu de lumière sur notre "éponge".

Si votre appareil demande, pour 125 ASA, de photographier à f/8 1/125s et que photographiant une voiture en mouvement vous voulez tirer au l/250s. Vous devez faire le calcul suivant :

X= F x V.
Ici 1/250s = 1/2 de 1/125s, je dois donc multiplier f/8 par 2 soit f/5.6 suivant la loi suivante:

(X = F x V) = (X = F/2 x 2V) = (X = 2F x V/2).

  Si votre appareil demande pour 125 ASA, de photographier à f/8 au 1/125s et que désirant créer un effet de filé sur une rivière vous voulez photographier au 1/60s, vous devez, suivant le même calcul ouvrir à f/11.

EXERCICES

X=  f/8  x  1/125s =  f / ...... x  1/250s =  f/...... x 1/1000s =  f/ ...... x   1/30s.
X= f/8  x   1/125s =  f/5.6   x ...... S =  f/22     x  ...... S =f/1.8 x ......s.

Vous remarquerez que je n’ai pas parlé de la bague des sensibilité, nous la verrons plus tard.



ab.. 24.03.1999